Quand on passe la porte de la réception, aucun doute, on se sent d’ores et déjà accueillis chez quelqu’un. Chaleur dans le sourire et regard appuyé, nous sommes bien arrivés au Camping Ur Onea tenu par Pantxika Goya & son frère Roger

En quelques décennies, le camping à la ferme de Marie & Joseph leurs parents est devenu un véritable établissement d’hôtellerie de plein air de qualité tout en conservant l’essentiel : la chaleur et la proximité comme ligne de conduite.


Rencontre avec Pantxika Goya, propriétaire et directrice du Camping Ur Onea 3*.

Dans la famille Goya, l’accueil à la maison fait partie de l’ADN, Pantxika la jeune sœur du trio l’incarne parfaitement. Elle a évolué au sein de l’exploitation agricole de ses parents Marie & Joseph. Comme beaucoup de bidartars de l’époque, ils avaient aménagé un petit appartement pour accueillir “les estivants” comme on les appelait autrefois. Ils venaient souvent de l’autre bout de la France, ces gens de passage qui élisaient domicile chez eux pendant presque un mois, pour profiter des bienfaits du littoral basque. C’était le début de l’essor du tourisme au Pays basque.

Puis l’exploitation s’est réduite pour laisser place à un beau terrain de toiles de tentes, et petit à petit la ferme Ur Onea est devenue une terre fertile d’une autre richesse : celle des rencontres le temps des vacances.

Pantxika, la moindre des choses que l’on puisse dire c’est que tu as fait du chemin avec ton équipe depuis près de 30 ans ? Raconte nous un peu.

J’ai rejoint l’entreprise familiale après mes études, j’hésitais à ce moment-là entre différents domaines professionnels et puis je suis revenue très rapidement à mes premières amours : l’accueil des vacanciers chez nous à Ur Onea.
Au départ j’ai pensé combiner les deux, c’était quand même un autre métier à cette époque là et puis… j’ai vite réalisé que si l’on voulait bien faire les choses, ce n’était pas jouable.

Alors avec mon frère on a choisi de faire un grand pas et de se lancer vraiment : en 96, après 10 ans de création du camping, on a décidé d’en doubler la capacité d’accueil et de passer à 285 emplacements. Le tourisme était en pleine expansion et on avait vraiment envie d’aller plus loin.

Et quand on voit l’établissement tel qu’il est aujourd’hui avec ses mobil-homes, son espace aquatique, ses équipements de qualité, on peut dire que l’objectif est atteint !

C’est évident que quand on regarde dans le rétroviseur, on s’aperçoit que l’on a fait du chemin oui ! C’est dommage, on n’a pas pris assez de photos pour illustrer l’évolution mais on a vraiment suivi au fil du temps les tendances du tourisme et des attentes des clients. On a un métier passionnant, un métier de contact qui évolue beaucoup et qui nous permet et nous oblige souvent à nous remettre en question.
On est loin du camping que je regardais au fond du jardin de chez mes parents avec mes yeux d’adolescente. Aujourd’hui ce sont eux qui nous regardent avec beaucoup de bienveillance et de soutien car ils savent que malgré les infrastructures de l’établissement, nous avons conservé l’essentiel : les rapports humains et l’esprit camping familial.

 » On tient à se concentrer sur notre cœur de métier à savoir : l’accueil des clients et la garantie d’un séjour réussi dans notre établissement »

Pantxika Goya

Et comment fait-on pour augmenter la capacité d’accueil d’un établissement et de sa clientèle en conservant ces valeurs là ?

On choisit ses priorités et on travaille avec le cœur. Cela paraît peut-être présomptueux de le dire comme ça mais on a toujours fait des choix pour tenir ce cap et conserver le créneau que l’on a choisi. Ce n’est pas le créneau le plus facile, on a souhaité un camping à taille humaine, on est restés indépendants, on a résisté à quelques sirènes qui auraient pu nous conduire sur une gestion plus simplifiée mais on tient beaucoup trop à nos valeurs d’entreprise familiale. On a dû faire des concessions. Par exemple, on ne gère plus le restaurant du camping, cela devenait trop compliqué, on a assez à faire sur la gestion générale, la restauration ce n’est pas notre métier alors on a délégué cette partie.
On tient à se concentrer sur notre cœur de métier à savoir : l’accueil des clients et la garantie d’un séjour réussi dans notre établissement. On s’appuie sur notre équipe pour avancer, sans elle nous ne sommes pas grand chose, on attache une importance capitale à être une équipe soudée, dans les bons et les moments plus difficiles, c’est important.

En parlant de ton équipe, ça doit commencer à faire du monde !

Oui, elle aussi a dû s’étoffer au fil du temps ! Entre les permanents, les saisonniers et puis les partenaires avec lesquels on travaille avec fidélité depuis des décennies. Les métiers du tourisme évoluent, on constate comme beaucoup que ce n’est pas toujours facile de recruter de nouveaux collaborateurs, d’autant plus que l’on recherche vraiment des personnalités, des âmes qui puissent faire vivre celle du camping, la transmettre. On tisse des liens très forts avec nos clients, on voit des familles, on les retrouve chaque année, les enfants grandissent, les anecdotes de vacances chez nous sont parfois des anecdotes qui resteront gravées à vie, c’est une richesse énorme que de contribuer quelque part à tout ça.

Camping Ur Onea – Mobil Home

C’est vraiment sympa! On attache de l’importance aux clients et à la qualité. Je suis fidèle au label Camping Qualité depuis le début, j’aime cette notion de réseau qui permet de professionnaliser les équipes, de gagner en efficacité et de garantir une qualité de services optimale pour nos clients. Ces dernières années il y a eu de la part du label un vrai travail de repositionnement et il prend une dimension très intéressante sur la gestion de la relation client qui me branche vraiment.

« J’aime le fait de dire que chez nous les clients sont des familles, des histoires et non des numéros de réservation. Et nous n’hésitons pas à le souligner … »

Pantxika Goya

Oui et puis il y a le volet écologique et environnemental qui fait également partie des items observés par ce label.

Effectivement c’est un volet important de notre activité mais aussi de notre quotidien en général. Les clients sont regardants sur cet aspect, c’est bien normal, mais on a aussi tous du bon sens et une conscience écologique. Quand on observe l’environnement dans lequel on a évolué, entre océan et montagnes, à deux pas d’un fleuve et d’un milieu agricole, c’est quand même logique qu’on mette en place des bonnes pratiques pour le respecter et préserver nos ressources.

On met aussi l’accent sur la transmission, par exemple, on demande aux maîtres nageurs qui surveillent notre espace aquatique de parler de leurs passions pour l’Océan, le sauvetage côtier, parfois le surf afin de montrer qu’il y a bien plus que “la plage” au Pays basque, il y a une vraie culture locale autour de la mer, de sa préservation et de son côté imprévisible.

Avant de finir, peux-tu nous dire quel est le meilleur moment de l’année au camping ?

Il y en a plusieurs mais s’il faut en retenir un : c’est lors des soirées. Quand on voit tout le monde se mélanger, passer un bon moment, rire et décompresser entre amis et en famille c’est vraiment un pur bonheur. On est là et on se dit que vraiment on participe à quelque chose de fort, et que ce que l’on a fait, et bien ce n’est pas si mal.

J’ai mille anecdotes sur toutes ces années au camping des plus drôles au plus mignonnes, des croustillantes, des attendrissantes.
Il y a des familles dont on a connu les parents lorsqu’ils étaient adolescents et qui viennent désormais avec leurs enfants, c’est très satisfaisant.

Quand on résume c’est vraiment les choses les plus simples qui font les meilleurs moments chez nous : les bonheurs partagés, les retrouvailles, les rencontres.
On espère tant pouvoir continuer sur cette ligne de conduite encore longtemps…Travailler avec humilité, partage et bienveillance…
En tout cas on s’y engage !


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